desastre des astres ( May )

(I) Tu es née dans le froid glacé du canada, dans l’hiver gelé au milieu d’une famille aimante. Aînée d’une famille de quatre enfants, grande soeur attentionnée envers ses cadets. Fille d’une américaine et d’un français expatrié, maman professeure de musique et papa professeur de littérature. Tu as un accent un peu bizarre quand tu parles anglais, langue que tu as toujours parlée à la maison. Une enfance heureuse, sans trop de vagues. Pas trop de folie, pas trop de soucis. Pas de divorces, pas de perte d’un être cher. Un petit frère aveugle, que tu surprotège depuis toujours mais tu l’aimes. Tu les aimes tous tellement fort.

(II) La musique ça a toujours été un amour inexplicable, inébranlable. L’art en général, la scène. Celle qui voulait le premier rôle de la comédie musicale, celle qui faisait de ses exposés des pièces de théâtre. Tu joue de la guitare, du violon et tu chante, mais ton grand amour restera le piano. Tu apprécie le théâtre, les pièces françaises compliquées que ton papa adore. Tu essayes de les comprendre dès que tu apprends à lire. echec. Mais ton amour de la littérature, de la musique , de l’art ne te quittera jamais. Mais ta véritable passion c’est à l’âge de treize ans que tu la découvre en ayant ton premier appareil photo. Un vieux modèle, cadeau de ton oncle qui s’en offre un nouveau. Tu découvre la photo, le jeu des lumière, la manière subtile de capter le geste, le sourire, les regard. de faire valser les corps devant l’objectif, d'immortaliser le temps.

(III) Une adolescence chaotique ? Peut être pas le bon terme, mais tu dois avouer que tu en a fait baver à tes parents. A vouloir profiter de la vie inlassablement, à enchaîner les bêtises à petite et grande envergures. mais tu finis par retrouver le bon chemin en entrant au conservatoire à l’âge de 16 ans. ça te remet sur la voie. Fini de sécher les cours , de filer en douce le soir, de fumer dans le parc avec les copines. Tu retrouves celle que tu étais, tu comprends que tu n’as pas besoin de ça pour être quelqu’un de bien.

(IV) 18 ans. Une volonté de changer d’air. D’explorer de nouveaux horizons. New-york. ça sonne comme une évidence. en plus, ton oncle te propose un appartement et une place dans son magazine pour te faire un peu d’économies. Le plan parfait. Une vie New-yorkaise. Une place dans l'université d’art de New-york. Des ambitions pleins la tête tu quittes ton canada pour la grosse pomme. tu veux devenir artiste, photographe. Tu veux pouvoir faire des photos magnifiques, à pures intention artistiques. La mode, le mannequinat ça ne t’interesse pas. Toi tu veux capter des visages qui ne ressemblent à nul autre, apprécier la beauté tendre d’un coucher de soleil.


(V) New-york, tu as adopté la ville tellement rapidement. Le bitume, les chaleurs de l’été, les journée sur la plage de staten island. Une nouvelle vie heureuse que tu as adoré immédiatement. Avec des rencontres qui ont changés ta vie. tu t’es épanouie dans cette ville.

(VI) Pour ton dernier semestre tu es partie étudier à Atlanta pour une volonté d'élargir tes horizons. Tu y a fait la rencontre qui a changé quelque chose dans ta vie. Levi. Tu es entrée dans le cour de théâtre avec une volonté de continuer d’élargir tes horizons artistiques. Il était ton professeur, le chef de cette troupe de théâtre dans laquelle tu t’es sentie heureuse, vivante. Mais surtout, c’est au côté de Levi que tu t’es sentie le plus heureuse pendant ce semestre.

(VII) Votre relation était spéciale, un peu interdite car il était ton professeur et toi son élève, mais le fait de partir peu de temps après, tu étais prête à tout tenter avec lui. Il était ce genre de personnes que tu as toujours apprécié. Intelligent, mais qui ne donne jamais le sentiment qu’il l’est plus que vous alors que vous savez qu’il l’est. Attentionné, délicat, créatif, intéressant et intéressé. Tu aimais vos échanges, cette façon qu’il avait de s’intéresser à tout ce que tu pouvais lui dire. ça a été intense, passionné, fabuleux. Puis le moment des au revoir est arrivé. Un moment compliqué, délicat. Une volonté de garder une amitié, mais de mettre un terme à votre idylle pour vous protéger tous les deux… Tu es rentrés à New-york, mais tu dois avouer que tu as laissé une partie de ton coeur à Atlanta.

(VIII) Le retour à été difficile; un dur retour à une réalité un peu amer. Le travail qui ne vient pas, le talent qui ne fait pas tout. Tu te retrouves à faire des photos de mannequins pour le magazine de ton oncle pour gagner un peu de sous. Mais tes ambitions de photographe ne sont pas assouvies. Tu a faim de créativité, d’imagination, de découverte. tu aimerai faire autre chose que des mariages à center park, des couples sur time square, des mannequins dans des robes moches.
Puis Levi est loin, resté à Atlanta avec un morceau de toi. vous êtes resté amis comme promis, vous continuez de vous appeler, vous envoyer des sms, des mails. Tu lui envoie les photos que tu prends lors de tes week ends mais sa présence te manque. Un manque insupportable, une douleur dans ton estomac quand tu penses à ton semestre.

(IX) Puis un été à New-york, des vacances à Atlanta. Tu te sens revivre, retrouver un peu d’air frais avec lui. quelqu’un pour partager tes angoisses, ta frustration. Ton impression de manquer de talent. Tu te soulages. Tu te sens bien. Mais la douleur des aurevoirs est toujours la même. Vous vivez une relation entre amour et amitié. Une amitié à distance, un amour en présence.

(X) Tu en es là. Artiste perdue qui photographie des mariages, amoureuse d'un homme trop loin que tu appelles comme un ami, vivant la vie à fond un petit goût amer dans le fond de la gorge. Comme un fil au dessus du vide tu avances.